Préparer votre client à la conquête des médias

Vous n'êtes pas un pro des relations publiques et pour cause : ce n'est pas votre métier ! Toutefois il existe des techniques de communication orale très utiles appelées aussi le "bon sens" qui vous feront de vous un véritable professionnel. Voyons-en ensemble quelques unes.

Avec de la préparation et de l'entrainement, il est possible de répondre aux questions des médias de façon simple et sans crainte du micro.

Ayez le bon rythme

Il serait plus qu'imprudent de partir à la conquête des médias sans y avoir été préparé. Préparer son état d'esprit et connaitre celui de l'autre peut vous y aider. Le journaliste est convaincu de son plan d'action. Son approche est directe, posant une question ciblée, préoccupé par la même thématique que ses confrères. Il est donc plus aisé de répondre à ses interrogations en imitant leur rythme en toute connaissance de cause.

Soyez direct, avec une phrase courte dans un discours affirmatif de 15 secondes : sujet / verbe / complément. Puis sachez argumenter, illustrer, contredire dans un timing de 15 autres secondes. Le montage de tout reportage demande des "coupes" pour que libérer de l'espace et présenter un reportage minuté. Ainsi, plus vous serez court plus il sera difficile d'écourter vos dires et donc de les présenter hors contexte.

Soyez bref et répondez en 30 secondes à chaque question.

L'humour comme "arme secrète"

Les médias aiment l'humour et cette "arme" détend l'atmosphère parfois tendue du jeu des questions / réponses. Pour cela utiliser les jeux de mots, les illustrations imagées type métaphores. Les traits d'esprit sont souvent relayés dans les médias sociaux alors soyez toujours respectueux et courtois. Votre discours sera détaché des émotions ou des questions prises comme trop personnelles. Oui, un humour vrai séduit toujours le public et vous rend crédible car plus humain et moins "robotisé". 

Soigner votre écoute active

On le dit et redit sur tous les articles de blog, l'écoute active est définie par une attention plus qu'ordinaire au message de votre émetteur pour chercher à être un bon récepteur.

Pour cela, vous devez être prêt à :

• entendre (entendre qu'une question a été posée par exemple) ;

• écouter (reconnaitre le thème de la question) ;

• comprendre (nommer les mots clés de la thématique de la question) ;

• admettre (choisir un mot clé) ;

• retenir (argumenter sur le contexte de ce mot clé) ;

• répéter (la question) ;

• non interpréter pour ne pas modifier la question.

Jamais seul face aux médias

Demander à un collaborateur de prendre des notes de vos dires. L'idée est d'apporter soit des améliorations lors d'un prochain interview soit de corriger un propos qui aurait été mal compris à l'antenne. Gardez-vous de perdre votre sang froid ce qui jetterait le discrédit sur votre verbatim. Non seulement le grand public retiendrait que cet événement fâcheux mais cela vous déstabiliserait pour la suite de l'entretien avec le journaliste.

Si cela toutefois arrivait, restez disponible et à l'écoute pour en débattre lors d'un prochain interview ou argumenter en 15 secondes ce qui vous a paru hors de propos. Reconnaitre vos erreurs à l'antenne n'est pas un signe de faiblesse mais une force, un trait "humain" qui vous faudra expliciter clairement.

Donner l’exclusivité : de quoi parle-t-on ?

Se préparer à la conquête des médias signifie bien évidemment réitérer l'exercice pour votre client. Les contenus qui intéresseront les médias parlent de résultats d’entreprise, de la signature d’un contrat,  du l’annonce de lancement d'un produit, un reportage de terrain, une interview en tête à tête avec le PDG… Alternez les exclusivités : Un jour à ce média, quelques semaines ou mois plus tard à un autre.

Après avoir réaliser votre premier interview, la séance n'est pas finie. Gardez de bons contacts avec la presse, faites vivre votre entreprise ou la structure que vous représentez, peut-même que vous commencerez à aimer l’exercice !